Le digital a beaucoup changé en dix ans et ces dernières années, beaucoup de métiers ont dû évoluer. Dans le web, par exemple, on ne parle plus de webmaster depuis très longtemps.

Le développement d’un site demande des compétences de plus en plus pointues en programmation et des connaissances nécessaires qui évoluent sans cesse, on va demander à un web développeur de maîtriser des Frameworks MVC, Git, Gulp, Grunt, Node, NoSQL, Mean, les Progressive Web Apps,…

Ensuite, il faut prendre en compte que lorsque l’on parle de digital, on ne parle pas uniquement du site internet, mais également d’applications mobiles, desktops ou TV, voire, d’objets connectés et de bots. Il y a donc autant de types de développeurs que de types de plateformes et certains seront plutôt orientés front-end et plutôt back-end.

Entre-temps, le web designer a su également évoluer en passant du « simple créateur de maquette » à un expert en l’UX, UI et UIX.

Il doit également maîtriser le  « responsive web design » en prenant en compte, par exemple, que sur mobile, l’internaute n’utilise pas une souris, mais un pouce qui va exécuter d’autres mouvements et n’aura peut-être pas accès facilement à tout l’écran.

Et finalement, il reste le marketing digital qui demande des connaissances pointues et sans cesse à jour en référencement SEO/SEM, positionnement sur les markets, email marketing, web analyse, content marketing, marketing mobile, etc… il devra trouver sans cesse des opportunités pour développer de nouvelles sources de trafic ou de revenus.

À la croisée de tous ces métiers, de toutes ces compétences on va trouver le creative technologist. Son rôle est parfois inexistant, et pourtant, il est essentiel pour réaliser la digitalisation d’une agence ou d’une marque.

La maîtrise des techniques digitales, la connaissance des langages et logiciels, le sens créatif développé, être un bon communicant sachant travailler en équipe sont les compétences et les qualités indispensables au métier, car le Creative Technologist échange en permanence avec le service marketing et les équipes de développeurs ou de créatifs.

Il est également l’interlocuteur référent du client à qui il doit pouvoir parler aisément d’une technologie et de le convaincre de ses avantages.

Parfois, il sera également chef de projet grâce à ses connaissances pointues en UX, ergonomie, architecture de l’information, web et app design, marketing, communication et publicité.

Le Creative Tech va également effectuer beaucoup de veilles pour trouver des nouvelles orientations et proposer de nouveaux projets. 

Il se tient informé des dernières technologies via les réseaux sociaux, salons pros et conférences d’éditeurs, il va tester régulièrement des codes et frameworks, il va également mettre en place des outils spécifiques.

De par l’étendue de ses compétences, le Creative technologist est un profil assez difficile à trouver et plutôt sénior. Son niveau de rémunération n’est pas encore très bien défini par le secteur et à ma connaissance, il n’existe pas encore de formation officielle pour devenir creative tech mais comme ce métier étant plutôt motivant et fort bien adapté aux profils slasheurs, ça ne saurait tarder.